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Room service de la rue Charles Pathé
22 avril 2006

La sicile encore...

En littérature cette fois. Tout le monde connait de réputation au moins le film de Visconti Le Guépard, palme d'or à Cannes en 1963, mais notre voyage en sicile  m'a amené à lire le livre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa dont est tiré le film.

Je suis tombée sous le charme brillant et délétère de cette oeuvre à la 5me page, lorsque le Prince Fabrice va s'imprégner des effluves du jardin du palais entre la messe quotidienne et le dîner. Tout est résumé dans cet enchainement, et l'abandon voluptueux et morbide du jardin à lui même embaume de l'essence du livre.

"Le jardin, macérant dans ses limites forcées, exhalait des parfums onctueux, charnels, légèrement putrides, comme ces liquides aromatiques que distillent les reliques de certaines saintes".

Lampedusa parle de la Sicile d'une façon epoustouflante, sans cesse paradoxale, belle et dangereuse, solaire et crépusculaire. Quelques ambiances distillées sur ce thème du soleil vivant et mortel à la fois m'ont évoquées Camus. il faudra que je le relise pour toucher cette résonnance de plus près.

Lampedusa parle aussi d'une classe, l'aristocratie, qui décline, essaye de transformer ce déclin en assimilant la bourgeoisie... mais le guépard, le Prince Fabrice, est bien le dernier de son époque, et il en a une conscience aigue avec laquelle il joue en permanence, au bord du précipice, contemplant le néant.

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Commentaires
S
merci pour ce blog!!
L
tu m'as donné envie de lire cette merveille!<br /> merci.
F
Oooups ! Désolée !!!
F
que j'étais plusieurs - une seule de .... te suffit peut être bien !<br /> Les tulipes du jardin de Françoises et Jacky...<br /> A DEMAIN Féfile
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